De plus en plus d’amis (et j’ai l’impression que c’est une tendance générale) aiment faire de belles images.
La démocratisation des capteurs photo performants dans les smartphones a permis à beaucoup de voir la photo non plus comme un simple “instantané souvenir”, mais comme une forme d’expression artistique.
Avouez qu’il est tentant de troquer son carnet de notes pour un papier Canson et quelques pinceaux ?
Bon, ma métaphore est un peu bancale 😄, mais tu vois l’idée. Ici, on parlera surtout du côté qualitatif et artistique de la photo, sans juger ton approche.
Ces bases sont essentielles - elles te permettront de mieux comprendre pour ensuite mieux t’en affranchir et te concentrer sur la création.
Préambule#
Pour obtenir une photo bien exposée, il faut connaître les trois paramètres fondamentaux qui influencent l’exposition.
Un cliché bien exposé est une image qui capture le maximum d’informations lumineuses, entre les tons clairs et les ombres profondes.
Ces trois paramètres sont liés entre eux, et chacun influence différemment le rendu final :
- L’ouverture (celle qu’on étudie ici)
- La vitesse d’obturation
- La sensibilité ISO
Pour que ce soit digeste, chaque notion fait l’objet d’un article de cette série.
L’ouverture#
L’ouverture relative (ou simplement “ouverture”) désigne le rapport entre la distance focale d’un objectif et le diamètre de sa pupille d’entrée.
C’est ce que dit Wikipédia.
En pratique, l’ouverture correspond à la taille d’ouverture du diaphragme - c’est-à-dire la quantité de lumière que laisse passer ton objectif.
Prenons un exemple simple :
Un objectif de 50 mm f/1.4 signifie que son diaphragme peut s’ouvrir jusqu’à environ 35 mm (50 ÷ 1.4).
Une grande ouverture = beaucoup de lumière sur le capteur.
👉 L’ouverture est un rapport, donc :
plus le chiffre “f” est petit, plus l’ouverture est grande.
Un objectif f/1.4 “ouvre” plus qu’un f/9. On dira donc qu’il est lumineux.
Effet sur la profondeur de champ#
L’ouverture a un impact direct sur la profondeur de champ (la zone de netteté de ta photo) :
- Grande ouverture (ex : f/1.8) → profondeur de champ faible → arrière-plan flou
- Petite ouverture (ex : f/11) → profondeur de champ grande → plus de netteté dans l’image
En résumé :
Plus tu ouvres, plus tu isoles ton sujet.
Plus tu fermes, plus tu rends l’image nette dans son ensemble.

Pour aller plus loin, découvre mon article dédié au bokeh et à la profondeur de champ : tu comprendras comment obtenir un flou d’arrière-plan maîtrisé et artistique.
Applications concrètes#
Grande ouverture (f/1.4, f/2.8…)#
- Effet d’arrière-plan flou : on appelle ça le bokeh.
- Permet de détacher le sujet du fond.
- Idéal pour les portraits ou les sujets isolés.
⚠️ Attention à la mise au point : plus la zone de netteté est fine, plus il faut être précis - souvent sur les yeux pour un portrait.
Petite ouverture (f/8, f/11, f/16…)#
- Zone de netteté plus large, parfaite pour les paysages.
- Moins de flou, mais plus de détails nets sur tous les plans.
- Utile quand tu veux que tout ton cadre soit bien lisible.
À retenir#
Pour bien maîtriser l’ouverture, souviens-toi :
- 🔆 Plus l’ouverture est grande (f/1.4, f/2.8) → plus de lumière, moins de netteté globale
- 🌙 Plus l’ouverture est petite (f/11, f/16) → moins de lumière, plus de netteté dans la profondeur
- 🎯 L’ouverture influence directement la profondeur de champ et le rendu artistique de ton image
Et ensuite ?#
Tu comprends maintenant comment l’ouverture agit sur la lumière et la profondeur de champ.
Dans le prochain article, on parlera de la vitesse d’obturation - le deuxième pilier du triangle d’exposition.
C’est elle qui détermine la durée pendant laquelle ton capteur reçoit la lumière… et donc, le mouvement dans tes photos !

![Les bases de la photographie [PART 1/3] : l’ouverture](/posts/bases-photo-ouverture/featured_hu_34b7fd7885c7ba03.jpg)
